Aller au contenu principal

Actualités nationales - AMSSNuR - Page 2

PHOTO-2023-11-27-11-26-16.jpg

28 novembre 2023

Rabat, le 27 novembre 2023 – L’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR) a organisé le 27 novembre 2023 à Rabat, la réunion d’ouverture de la mission de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) connue sous le nom IRRS ‘Integrated Regulatory Review Service’ visant à renforcer et à améliorer l’efficacité de l’infrastructure réglementaire nationale en matière de sûreté nucléaire et radiologique et de sûreté des déchets radioactifs et du transport.

Etant un projet national, AMSSNuR a convié à la session d’ouverture des travaux de cette mission tous les départements concernés à savoir le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable, le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale, le Ministère de l’Equipement, du Transport de la Logistique et de l’Eau, le Ministère délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de l’administration de la Défense Nationale, les Forces Armées Royales, la Direction Générale de la Sûreté Nationale, la Gendarmerie Royale, le Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires, et l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable.

Dans son mot d’ouverture, M. Saïd Mouline, Directeur Général de l’AMSSNuR, a rappelé l’importance des services fournis par l’AIEA à ses États membres, tels que le service d’examen de la préparation aux situations d’urgence (EPREV) que notre pays a mené avec succès en 2022. M. Mouline a souligné que la mission IRRS au Maroc apportera de nombreuses observations et recommandations nécessaires à l’amélioration du cadre réglementaire national et de la gouvernance au sein de l’AMSSNuR. M. Mouline a ajouté que les résultats de la mission IRRS permettront d’affiner et d’améliorer le plan stratégique de l’’AMSSNuR pour la période 2022-2026, dans le but de renforcer sa position en tant que modèle en Afrique.

Fabien Feron, chef de l’équipe chargée de la mission IRRS a remercié le gouvernement marocain, les ministères concernés par la mission et les départements y associés, ainsi qu’à AMSSNuR, pour leur engagement et leur contribution à améliorer la sûreté nucléaire et radiologique, comme en témoignent l’invitation de cette mission IRRS, ainsi que sa préparation notamment par la réalisation de l’auto-évaluation et l’élaboration du Rapport ‘Advanced Reference Material’.

A l’issue de cette mission d’évaluation, les experts de l’AIEA dresseront un rapport contenant des recommandations et des suggestions d’amélioration et qui mettra en avant les bonnes pratiques nationales dans le domaine de la sûreté nucléaire et radiologique lesquelles pourraient être adaptées et utilisées par d’autres Etats Membres pour renforcer leur cadre réglementaire.


AMSSNuR.jpg

27 novembre 2023

Rabat, le 27 novembre 2023 – L’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR) accueille du 26 novembre au 6 décembre 2023 à Rabat, la mission de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) connue sous le nom IRRS ‘Integrated Regulatory Review Service’ qui vise à évaluer sa performance en tant qu’organisme national chargé du contrôle réglementaire de la sûreté nucléaire et radiologique et également le cadre réglementaire.

Conduite par une équipe de 17 experts internationaux engagés par l’AIEA, cette mission d’audit couvrira une douzaine de domaines portant sur les responsabilités et les fonctions du gouvernement, le régime mondial de sûreté, les responsabilités et les fonctions de l’organisme de règlementation, son système de management ainsi que le régime d’autorisation, d’examen et d’évaluation, d’inspection, des sanctions et de la réglementation.

Elle couvrira aussi les responsabilités principales de base de l’AMSSNuR en situation d’urgence, les exigences de sûreté pour l’exposition médicale, professionnelle et du public, la règlementation du déclassement des installations nucléaires, la sûreté du réacteur de recherche, les déchets radioactifs, les sources radioactives, le transport des matières radioactives, l’interface sûreté et sécurité et enfin l’impact de la COVID 19.

A l’issue de cette mission, les experts de l’AIEA dresseront un rapport contenant des recommandations et des suggestions d’amélioration et également qui mettra en avant les bonnes pratiques nationales dans le domaine de la sûreté nucléaire et radiologique lesquelles pourraient être adaptées et utilisées par d’autres Etats Membres pour renforcer leur cadre réglementaire.

Pour rappel, le secteur nucléaire et radiologique au Maroc connait un développement très important, depuis plusieurs décennies, notamment à travers les utilisations des rayonnements ionisant dans les domaines médical, industriel, des mines, de l’agriculture et de la recherche scientifique menée par des organismes spécialisés et les universités.

Sur le plan réglementaire, la loi n° 142-12 portant sur la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques et la création de l’AMSSNuR régit ce secteur et confie à cette dernière d’assurer son contrôle conformément aux textes d’application dont un nombre important a été adopté au cours des deux dernières années.

Ainsi, la mission IRRS qu’accueillera le Maroc, au cours des dix prochains jours, permettra d’analyser les points forts et faibles du système national et de ressortir les bonnes pratiques et aussi les pistes d’amélioration que l’AMSSNuR compte intégrer dans son plan stratégique 2022/2026.



20 novembre 2023

Note d’Information

Le « 22 novembre 2023 » date d’entrée en vigueur du Décret n°2.23.151 relatif à la protection des travailleurs, du public et de l’environnement contre les rayonnements ionisants.

 

Le cadre réglementaire national relatif à la radioprotection a connu une mise à niveau au regard des nouvelles normes internationales, publiées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), par l’entrée en vigueur le 22 novembre 2023 du Décret n°2.23.151 relatif à la protection des travailleurs, du public et de l’environnement contre les rayonnements ionisants.

Pour prendre en compte les connaissances scientifiques les plus récentes sur les conséquences sanitaires de l’exposition aux rayonnements ionisants ainsi que l’évolution des volumes d’activité et des pratiques, notamment dans le domaine médical, La loi n° 142-12 a totalement refondu et modernisé le dispositif de radioprotection qui trouve sa source dans des normes, standards ou recommandations établis par différents organismes internationaux. Il est important de comprendre que les normes de radioprotection acceptées sur le plan international sont élaborées au terme d’un processus d’examen à la fois complet et rigoureux. Avant qu’une recommandation relative à la radioprotection soit publiée, plusieurs organisations spécialisées examinent les preuves scientifiques en lien avec l’exposition au rayonnement, et les impacts et risques potentiels pour la santé associée à cette exposition :

  • Le Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) évalue les niveaux et les effets de l ’exposition aux rayonnements ionisants et fait rapport à ce sujet. Les gouvernements et les organisations du monde entier se servent des travaux de l’UNSCEAR comme base scientifique pour évaluer les risques radiologiques et prévoir des mesures de protection.
  • La Commission internationale de protection radiologique (CIPR) élabore un système recommandé de protection radiologique basé sur la connaissance actuelle de l’exposition au rayonnement et de ses effets, ainsi que sur des jugements de valeur. Ces jugements tiennent compte des attentes de la société, de l’éthique et de l’expérience acquise dans le cadre de la mise en œuvre du système.
  • L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) élabore des normes en matière de sûreté nucléaire. En s’appuyant sur ces normes, elle préconise l’atteinte et le maintien de niveaux de sûreté élevés dans les secteurs d’activités mettant en œuvre les techniques nucléaires et radiologiques, ainsi que la protection de la santé humaine et de l’environnement contre les effets des rayonnements ionisants.

Ce décret, prévu par les dispositions des articles 45, 67 à 69, 94 à 97,124, 127, 172 et 173 de la loi n°142-12, met à jour le régime de radioprotection pour l’ensemble des travailleurs susceptibles d’être exposés aux rayonnements ionisants dans le cadre de leur activité professionnelle et renforce la protection générale de la population et de l’environnement. Son champs d’application couvre les mesures nécessaires pour prévenir ou réduire les risques dans différentes situations d’exposition radiologique à savoir la situation d’exposition planifiée, la situation d’exposition existante et la situation d’exposition d’urgence.

Outre la déclinaison réglementaire des trois principes de radioprotection énoncés par la
loi n°142-12, ce projet de décret apporte plusieurs avancées dans le domaine de la radioprotection.  Les principales évolutions concernent :

  • Le renforcement de la mise en œuvre des principes de justification et d’optimisation pour la mise en œuvre de pratiques employant des rayonnements ionisants, notamment en introduisant les notions de « contrainte de dose » et de « niveau de référence ». Ces valeurs constituent des « repères » dans la démarche d’optimisation.
  • Les limites réglementaires : Pour l’exposition professionnelle la limite d’exposition du cristallin est réduite à 20 mSv/an (au lieu de 150 mSv/an). Cette évolution renforce la mise en œuvre du principe d’optimisation, notamment en milieu médical pour les pratiques interventionnelles radioguidées ;
  • L’évaluation des risques par l’exploitant (titulaire de l’autorisation), qui constitue un préalable pour déterminer les moyens de prévention (dispositions de protection collectives et individuelles, etc.). L’exploitant doit prendre des mesures visant à supprimer ou à réduire au minimum les risques résultant de l’exposition aux rayonnements ionisants, en tenant compte du progrès technique et de la disponibilité de mesures de maîtrise du risque à la source. La prévention doit être intégrée le plus en amont possible dès la conception des lieux de travail, en incluant des mesures d’organisation du travail, d’information et de formation. Il faut privilégier la mise en place de mesures de protection collective et en dernier ressort, recourir à des équipements de protection individuelle ;
  • L’organisation de la radioprotection qui repose désormais sur la désignation d’une « personne compétente en radioprotection (PCR) » et le recours à un organisme agréé par l’AMSSNuR pour « l’expertise en radioprotection (OAERP) ». Ce dispositif souple et efficace doit permettre aux exploitants et aux responsables de transport de matière radioactives de faire appel à l’expertise des organismes agréés pour assurer la radioprotection des travailleurs, de la population et de l’environnement ainsi que de la sûreté de ses installations/activités/…, les taches de radioprotection opérationnelles seront assurées par la PCR désigné par le titulaire de l’autorisation
  • Le contrôle des expositions au radon dans les lieux de travail. Le niveau de référence pour le radon, dans les lieux de travail concernés par le risque radon, est fixé à 300 becquerels (Bq)/m3en valeur moyenne annuelle. En cas d’exposition des travailleurs dépassant 6 mSv/an, l’exploitant devra mettre en place une organisation de la radioprotection, un zonage « radon », une surveillance individuelle dosimétrique des travailleurs et un suivi « renforcé » de leur état de santé par un médecin du travail ;
  • La prescription des règles de délimitation et de signalisation des zones de travail dont l’accès est limité aux travailleurs autorisés par l’exploitant et qui, à ce titre, bénéficient de mesures renforcées en matière de formation, de surveillance radiologique individuelle et de suivi médical ;
  • Formation et information des travailleurs. Tous les travailleurs intervenant en zone contrôlée ou surveillée doivent notamment recevoir une formation à la radioprotection. En outre, la manipulation de certains appareils est réservée à des personnes titulaires d’un certificat d’aptitude ;
  • L’instauration des vérifications et contrôles techniques externes qui seront désormais confiées à des organismes agréés par l’Agence conformément aux dispositions de l’article 127 de la loi n°142-12. Outre la vérification du respect des règles concernant la gestion des sources et la gestion des effluents et déchets, ces organismes seront chargés de vérifier les règles mises en place en matière de protection collective des travailleurs, de maintenance et de contrôle de qualité des dispositifs médicaux. Une vérification initiale sera donc confiée à un organisme externe agréé, une vérification périodique à la PCR. Des vérifications externes seront mises en œuvre en cas de modification de l’installation ou des pratiques ;
  • Les services de dosimétrie des travailleurs ; d’étalonnage des appareils de mesures et de détection ; de mesure de la radioactivité dans l’environnement ; et de formation en radioprotection sont désormais confiés à des organismes techniques agréés par l’AMSSNuR.

AMSSNuR poursuivra le travail de fond avec le gouvernement et les professionnels pour l’examen et la publication des arrêtés et des prescriptions techniques prévus par ledit décret. Elle mettra également en place des dispositifs d’accompagnement pour répondre à vos interrogations.

La radioprotection est une préoccupation majeure pour garantir la sécurité des personnes et l’environnement. La mise en œuvre de ce décret renforce notre engagement envers ces principes fondamentaux. Toutes les parties prenantes sont invitées à collaborer activement pour assurer une transition en douceur et efficace vers les nouvelles dispositions règlementaires en matière de radioprotection prévues par ledit décret.


Lancement-SIGAM-1.jpg

1 novembre 2023

 

Dans la continuité des actions menées pour la simplification et l’intégration de bout en bout des chaînes logistiques et du commerce extérieur via le Guichet Unique National du Commerce Extérieur “PortNet”, et dans le cadre du plan d’action de la Commission Nationale de Coordination pour la Facilitation des Procédures du Commerce Extérieur, PORTNET S.A., l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR) et l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII), ont lancé un nouveau service en ligne pour la soumission des demandes et l’octroi des autorisations d’importation des sources de rayonnements ionisants ainsi que pour l’échange, via PortNet et SIGAM (Système Intégré de Gestion des Activités Métiers) d’AMSSNuR, des résultats de contrôle.

Fruit d’une convention tripartite, la délivrance des autorisations d’importation se fera exclusivement via PortNet-SIGAM, offrant ainsi aux opérateurs économiques un parcours simplifié et exclusivement digital. Ils pourront dès lors créer la demande d’autorisation d’importation, via PortNet-SIGAM, en renseignant les informations demandées et procéder au paiement de la prestation rendue par AMSSNuR via la plateforme PORTNETPAY leur garantissant ainsi une rapidité de traitement de leurs opérations grâce à un échange électronique sécurisé et ce, en temps réel avec le système d’information d’AMSSNuR.

Ce nouveau service, qui est effectif à compter du 31/10/2023, contribuera à la facilitation et la fluidification des opérations d’import, à l’accélération des procédures de dédouanement et d’enlèvement de la marchandise et ainsi à la réduction des délais de séjour des marchandises au port.

Cette initiative rentre dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d’action inscrit dans la convention de partenariat entre AMSSNuR, PORTNET S.A. et ADII pour la dématérialisation, via PortNet-SIGAM, des demandes d’autorisation déposées auprès d’AMSSNuR.


WhatsApp-Image-2023-10-18-at-4.52.40-PM.jpeg

18 octobre 2023

Rabat, le 17 octobre 2023 – L’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR) organise un Atelier National sur le Service consultatif international sur la protection physique (IPPAS) de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), du 17 au 19 octobre 2023 à Rabat.

Plus d’une vingtaine de représentants des différents départements ministériels et organismes nationaux concernés prennent part à cet atelier conduit par des experts internationaux de l’AIEA.

L’objectif principal de cet atelier est de familiariser les participants aux activités de l’IPPAS et à la conduite de la mission IPPAS qui consiste en l’obtention de l’avis de pairs sur l’application des instruments internationaux et de bénéficier d’orientations de l’AIEA concernant la protection des matières nucléaires et autres matières radioactives ainsi que des installations et activités connexes. L’atelier vise également à contribuer à la formation et à la préparation des représentants nationaux à l’accueil d’une éventuelle mission IPPAS.

Les participants auront l’occasion de découvrir les modules couverts par la mission IPPAS, notamment, le régime de la sécurité nucléaire des matières nucléaires et les installations nucléaires et autres matières radioactives, et les instruments juridiques de base pour la mission IPPAS telle que la convention de protection physiques des matières et installations nucléaires et son amendement (CPPNM) ainsi que les orientations de l’AIEA en matière de sécurité nucléaires. A noter qu’un pays ayant sollicité la mission IPPAS peut choisir parmi les six modules proposés par l’AIEA, celui qui correspond le mieux à ses besoins.

Les experts présenteront la manière dont se déroule la mission IPPAS, ainsi que leurs expériences dans la conduite de telles missions, les prérequis et les exigences de l’AIEA d’être un membre de l’équipe IPPAS.

Cet atelier national constitue une plateforme pour discuter des domaines de meilleures pratiques et des recommandations de l’IPPAS. Il permettra aux participants de comprendre pleinement le rôle et l’importance de l’IPPAS dans le renforcement de la sécurité nucléaire.

L’organisation de cet évènement s’inscrit dans le cadre des efforts continus déployés par AMSSNuR pour renforcer les mesures de sécurité nucléaire nationales, en collaboration avec l’AIEA.


bulletin-officiel.jpg

26 septembre 2023

Note d’Information

Le « 06 octobre 2023 » date d’entrée en vigueur du Décret n° 2-20-131 relatif aux autorisations et aux déclarations des activités, installations et sources de rayonnements ionisants y associées relevant de la catégorie II

 

Le cadre juridique régissant les activités mettant en œuvre les sources de rayonnement ionisants au Maroc, a fait l’objet de profondes refontes depuis la publication de la loi n° 142-12 relative à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques et à la création d’AMSSNuR en 2014, qui a fait entrer le droit marocain dans une phase de transposition des nouvelles normes de sûreté et des recommandations de sécurité établis au niveau international par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique « AIEA ». La transposition de ces normes et recommandations internationales étant principalement assurée au Maroc par la loi n° 142-12 et par ses textes d’applications, dont l’élaboration et l’examen ont connu une avancée notable, notamment le décret n° 2-20-131 du 25 février 2021 portant autorisation et déclaration des activités, des installations et sources de rayonnements ionisants y associées relevant de la catégorie II, qui a fait objet de publication le 11/03/2021 et qui entre en vigueur le 06/10/2023 à la suite de la publication de ses arrêtés d’application prévues par ses articles 1 et 2 à savoir :

  • l’arrêté du Chef du Gouvernement n° 3-15-23 fixant la classification des activités, installations et sources de rayonnements ionisants y associées relevant de la catégorie II, et
  • l’arrêté du Chef du Gouvernement n° 3-12-21 fixant les niveaux d’exemption desdites activités, installation et sources de rayonnements ionisants.

La loi n° 142-12 soumets à autorisation ou à déclaration auprès de l’Agence, toute activité relevant de la catégorie II et comportant un risque d’exposition des personnes aux rayonnements ionisants lié à la mise en œuvre soit d’une source artificielle, qu’il s’agisse de substances ou de dispositifs, soit d’une source naturelle, qu’il s’agisse de substances radioactives naturelles ou de matériaux contenant des radionucléides naturels, et ce, conformément aux dispositions de l’article 61 de ladite loi.

Ces autorisations et déclarations concernent toutes les applications des rayonnements ionisants générés par des radionucléides ou des générateurs électriques de rayons X, qu’elles soient à finalités médicales, industrielles ou de recherche ainsi que les activités d’extraction et de traitement de minerais, de gestion des déchets radioactifs, et les opérations de transport et de transit de matière radioactives autre que matière nucléaire. Ces autorisations couvrent l’ensemble des opérations du cycle de vie des activités et installations depuis la phase de conception, jusqu’à la phase de cessation, voire de déclassement et démantèlement pour les installations présentant un danger pour l’environnement.

Par des dispositions réglementaires adaptées au contexte nationale et international, le décret n° 2-20-131 met en exergue les différentes étapes des processus d’autorisation et de déclaration, tout en mettant l’accent sur les actes de modification, de renouvellement de l’autorisation.

Le texte ressort également les spécificités propres à des activités auxquelles s’appliquent des dispositions additionnelles.

Afin de tenir compte du principe d’approche graduée des risques, les activités, installations et sources de rayonnements ionisants y associées, dont l’activité en radionucléides, le débit de dose ou l’énergie de rayonnement est supérieur aux niveaux d’exemptions, sont regroupées en cinq classes de risques radiologiques. Les risques pris en compte, concernent non seulement l’exercice de l’activité, mais également les actes de malveillance, et ce, dès la mise en place de l’activité jusqu’à sa cessation. A cet effet, les classes I à IV sont soumises à autorisation alors que la classe V fait l’objet de déclaration.

Les principaux changements intervenus suite à la transposition des normes et recommandation de l’AIEA, peuvent être synthétisés de la manière suivante :

  • Un élargissement du champ d’application du décret aux sources naturelles : le régime administratif s’appliquera désormais conformément aux dispositions des articles 61 à 64 de la loi n° 142-12, aux activités miniers qui impliquent la présence « fortuite » de sources naturelles de rayonnements ionisants et qui sont susceptibles d’entraîner une augmentation notable de l’exposition des travailleurs ou du public. Ces activités sont soumises à un régime d’autorisation ou de déclaration ;
  • La réévaluation de la justification des activités autorisées chaque fois que des connaissances nouvelles et importantes concernant l’efficacités ou les conséquences desdites activités sont acquises. Cette réévaluation peut entrainer la révision de leurs autorisations.
  • Une nouvelle notion est introduite : la contrainte de dose. Celle-ci est une restriction supplémentaire imposée aux doses qu’une source, une pratique ou une tâche peut délivrer aux individus, et cela même lorsque les limites de dose sont respectées. En particulier, les autorisations de rejet délivrées aux établissements de classes I et II devront être basés sur le respect d’une contrainte de dose pour l’exposition des personnes du public, y compris les enfants ;
  • La classification des installations, activités et sources de rayonnements ionisants y associées relevant de la catégorie II en cinq classes, réparties en fonction des caractéristiques des sources de rayonnements ionisants, de leur conception, de leurs conditions d’utilisation et des dispositions requises pour assurer la sureté et la sécurité radiologique, et ce, en application des dispositions de l’arrêté du Chef du Gouvernement n° 3-15- 23.
  • Les conditions et modalités d’octroi ou de refus de l’autorisation sont déterminées en fonction des enjeux de radioprotection et de sûreté. Le décret n°2.20.131 précise pour chaque classe d’activités ou d’installations le délai nécessaire pour l’instruction du dossier et conditionne l’octroi de l’autorisation d’utilisation pour les installations relevant de la classe I et II et des installations et activités générant des déchets radioactifs par la réalisation préalable d’un contrôle de conformité des lieux par les inspecteurs de l’Agence. Pour le reste des installations et activités, une évaluation du rapport de réception de l’installation suffit pour l’octroi de l’autorisation d’utilisation ;
  • La durée maximum de validité de tous les types d’autorisations est fixée à 5 ans.
  • Outre les dispositions communes à tout type d’établissements ou d’activités, le décret prévoit des dispositions spécifiques pour l’octroi d’autorisation concernant le transport et le transit des matières radioactives autres que les matières nucléaires, : les activités d’extraction et de traitement de minerais générant une concentration de l’activité des radionucléides naturels, la gestion des déchets radioactifs autre que le combustible nucléaire.

 

Les dossiers de demande d’autorisation et les déclarations sont à établir suivant le formulaire téléchargeable sur www.amssnur.org.ma

Ces dossiers, accompagnés des pièces constitutives demandées, sont à retourner à l’Agence pour instruction.

La demande d’autorisation  (demande initiale, modification, renouvellement, cessation d’activité) pourra être réalisée en ligne sur  http://sigam.amssnur.org.ma/  à compter du 6 octobre 2023. Elle permettra le dépôt de l’ensemble des informations et pièces justificatives nécessaires.

Les titulaires d’autorisations délivrées avant la date d’entrée en vigueur dudit décret n°2-20-131 sont tenus de respecter les conditions particulières prescrites par l’autorisation et de prendre les mesures nécessaires pour le respect des dispositions transitoires dudit décret.

Le renouvellement d’autorisation arrivée à échéance doit être effectué en conformité avec les dispositions du Décret n°2-20-131, et ce, au même titre que les nouvelles demandes se rapportant aux autorisations rendues caduques en raison des changements et modifications prévues par l’article 53 de la loi 142-12.

Lien pour accéder au :


1-1280x720.jpg

4 septembre 2023

Rabat, le 4 septembre 2023 – L’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR) abrite, du 4 au 15 septembre 2023 à Rabat, dans le cadre de la coopération technique avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), un cours régional sur l’autorisation et l’inspection en matière de sûreté radiologique et de sécurité nucléaire pour les pratiques industrielles.

Ce cours de formation, qui est dans sa deuxième édition après un cours initial portant sur les pratiques médicales, s’inscrit dans le cadre du Projet de Développement de l’Infrastructure Réglementaire (RIDP). Le RIDP a pour objectif de renforcer les capacités des organismes de réglementation des États membres de l’AIEA en Afrique francophone en matière de sûreté radiologique et de sécurité des matières radioactives.

Cet événement a été ouvert par M. Saïd Mouline, Directeur Général de l’AMSSNuR, qui a insisté, lors de son allocution sur l’importance de l’utilisation dans les secteurs industriels et de la recherche des sources de rayonnements ionisants dans une grande variété d’applications et de lieux d’utilisation. Il a ajouté que toute exposition à des rayonnements ionisants, aussi faible soit-elle, peut entraîner des risques pour les travailleurs, le public et l’environnement. De plus, il a insisté sur le rôle des organismes de sûreté et de sécurité dans ce domaine et sur le renforcement de capacité au sein de ses organismes sur notre continent.

Cet événement, animé par des experts nationaux et internationaux, réunit environ 30 cadres représentant les Etats membres de l’AIEA de la région de l’Afrique, y compris des participants nationaux. L’objectif est de permettre aux participants d’acquérir les compétences nécessaires pour évaluer, autoriser, inspecter et mettre en place des mesures effectives pour garantir la sûreté radiologique et la sécurité nucléaire des installations et activités industrielles utilisant des sources radioactives.

En effet, le programme du cours comprend des volets théoriques, des exercices pratiques, des études de cas, ainsi que des visites de simulation d’inspection, créant ainsi une plateforme d’échange d’expériences africaines et internationales. Cette approche permettra aux participants d’acquérir d’une compréhension approfondie et pratique des fonctions réglementaires relatives aux pratiques industrielles en matière de sûreté radiologique et de sécurité nucléaire.

L’AMSSNuR, à travers cette formation, joue un rôle essentiel dans le renforcement des compétences humaines au sein du continent africain. En mettant l’accent sur le grand potentiel humain que renferme l’Afrique, cette initiative contribue activement au développement des ressources humaines de la région. L’investissement dans la formation en matière de sûreté radiologique et de sécurité nucléaire garantit un avenir plus prometteur pour le continent africain, où les talents régionaux peuvent s’épanouir et contribuer de manière significative à la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques dans la région.


Inspection-reacteur-de-recherches.jpg

13 juillet 2023

Rabat, le 4 juillet 2023 – Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique du contrôle réglementaire de la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques des installations et des activités utilisant des sources de rayonnements ionisants sur tout le territoire national, une équipe d’inspection de l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR) a effectué les 4 et 5 juillet 2023 la neuvième inspection réglementaire du réacteur de recherche TRIGA Mark II, opéré par le Centre National de l’Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN).

Cette opération s’inscrit dans le cadre du programme d’inspection de cette installation nucléaire unique au Maroc, initié par l’AMSSNuR en 2018.

Outre le suivi des recommandations des inspections réglementaires antérieures, cette neuvième inspection a porté sur l’appréciation de l’état physique des systèmes d’alimentation électrique normale et de secours installés dans le Centre d’Etudes Nucléaires de la Maâmora (CENM), ainsi que le programme de leur maintenance.

Au cours de cette inspection, l’équipe de l’AMSSNuR a vérifié les conditions de fiabilité et de maintenabilité des équipements et des installations relatifs à l’alimentation électrique, en particulier le groupe électrogène diesel, les onduleurs, les transformateurs, les armoires électriques, le groupe électrogène mobile et le poste de livraison.

A l’issue de cette inspection, l’équipe d’AMSSNuR a noté avec satisfaction les mesures prises par le CNESTEN en termes d’organisation, de la gestion de la maintenance et du vieillissement des systèmes d’alimentation électrique normale et de secours. L’équipe d’inspection a émis un certain nombre de recommandations et de suggestions qui ont été présentées et discutées avec les responsables du CNESTEN lors de la réunion de clôture et qui feront l’objet du rapport d’inspection qui leur sera adressé.

Il convient de signaler que la mise en œuvre du programme d’inspection du réacteur de recherche par l’AMSSNuR vise à s’assurer de la sûreté nucléaire de cette installation, et ce, conformément aux dispositions de la loi n° 142-12 relative à la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques et à la création d’AMSNuR, d’une part, et aux normes internationales relatives à la sûreté de ce type d’installations, d’autre part.


Atelier-de-revision-des-strategies-de-protection-AMSSNuR-1280x851.jpg

17 juin 2023

Rabat, le 12 juin 2023 – Dans le cadre de la coopération technique avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR) a organisé du 12 au 16 juin 2023, dans son siège à Rabat, un atelier national pour la révision des dispositions du projet de stratégies de protection dans une situation d’urgence nucléaire ou radiologique.

Animé par un expert de l’AIEA, cet atelier avait pour objectif d’examiner ce projet de stratégies de protection dans une situation d’urgence nucléaire ou radiologique conformément aux recommandations de la mission d’Examen de la Préparation aux Situations d’Urgence (EPREV), conduite au Maroc du 22 octobre au 2 novembre 2022.

Cet atelier national a réuni des experts et des représentants des différents départements ministériels concernés par la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques, notamment le Ministère de l’Intérieur, les Forces Armées Royales, la Direction Générale de la Sûreté Nationale, la Direction Générale de la Protection Civile, l’Institut de Criminalistique de la Gendarmerie Royale, le Centre National de l’Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires, et la Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies et le Centre National de Radioprotection.

L’atelier a favorisé les échanges d’expériences, la discussion des meilleures pratiques et la consolidation des efforts visant à évaluer les dangers existants et à renforcer la préparation du Maroc face aux situations d’urgence, et ce, afin de garantir que les stratégies de protection dans les situations d’urgence nucléaire ou radiologique au niveau national soient alignées par rapport aux normes et aux bonnes pratiques internationales.

En examinant attentivement les recommandations de la mission EPREV, l’AMSSNuR s’engage à renforcer ses capacités et à améliorer les mesures de sûreté nucléaire et radiologique afin de faire face efficacement à toute situation d’urgence nucléaire ou radiologique.


DSC_0155-1280x851.jpg

30 mai 2023

L’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR) a organisé, jeudi 25 mai 2023 à Rabat, un atelier de formation à l’usage du Système d’Information de Gestion des Activités Métier (SIGAM) et du système PortNet au profit des opérateurs pilotes opérant dans les secteurs nucléaires et radiologiques.

Ayant pour objectif de recueillir les retours d’expériences des opérateurs quant à l’usage des systèmes SIGAM et PortNet, cet atelier a connu la participation des représentants d’AMSSNuR, de PortNet S.A et quelques opérateurs choisis pour participer à la phase pilote de la mise en œuvre du projet SIGAM.

Lors de cette rencontre, les démarches à suivre pour le dépôt, le traitement et le suivi en ligne des demandes d’autorisations sur le système SIGAM et PortNet ont été étalées. De ce fait, AMSSNuR et PortNet S.A ont présenté un aperçu du processus digitalisé des demandes d’autorisations, et ce, en tenant compte des formalités douanières en vigueur.

En effet, SIGAM permettra d’améliorer la qualité des services rendus aux importateurs et exportateurs de matériel soumis à autorisation, il facilitera l’inspection et le suivi des activités réglementées mettant en jeu des sources de rayonnements ionisants et permettra de s’assurer que les questions liées à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques sont traitées de manière efficace, pertinente et transparente.

Il est à préciser que SIGAM s’appuie principalement sur la cartographie des processus métiers d’AMSSNuR, notamment le processus de gestion des autorisations d’importation, d’utilisation, de vente, de cession, de transfert, de rejet, d’exportation et de transit, ainsi que les processus des inspections, des sanctions, des garanties, de préparation et de gestion des situations d’urgence nucléaire ou radiologique et de la réglementation. Il vise à améliorer continuellement les procédures d’échange avec les différents partenaires et tendre vers zéro papier. En effet, le système intègre toutes les fonctions de contrôle réglementaire, telles qu’elles sont définies par la loi n°142-12 relative à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques et portant création d’AMSSNuR.


X
X