La protection de l’environnement et de la population vis-à-vis des rayonnements ionisants repose en premier lieu sur une surveillance de la radioactivité de l’environnement. L’attention grandissante de la société aux enjeux environnementaux renforce l’intérêt porté à cette surveillance par l’ensemble des parties intéressées, il s’agit d’exploitants, d’autorités ou d’associations professionnelles et organisations non gouvernementales.
En effet, il est important de surveiller et d’étudier le devenir des substances radioactives qui se retrouvent dans l’environnement, qu’elles soient d’origine naturelle ou anthropique (retombées des essais nucléaires atmosphériques, rejets des installations nucléaires…).
Le but de cette surveillance est d’identifier et quantifier les substances à l’origine de la contamination de l’environnement, ainsi qu’évaluer leur impact éventuel sur la santé de l’Homme et sur l’environnement (eau, air, sol, faune, flore, denrées alimentaires, etc.).
C’est à cet effet, que sont associées aux installations et activités ayant un impact radiologique sur l’environnement des dispositions législatives et réglementaires de surveillance et des évaluations permettant de répondre à cette préoccupation et de s’assurer de la maîtrise du risque radiologique pour l’environnement et pour les membres du public.
La surveillance radiologique de l’environnement, menée par les acteurs concernés, répond à différents objectifs, notamment la protection de l’environnement et des populations au regard des expositions radiologiques et la connaissance de l’état radiologique de l’environnement. La surveillance de la radioactivité dans l’environnement a également pour visée la détection précoce de toute élévation anormale de la radioactivité émanant d’un incident ou d’un accident.
L’information du public sur les niveaux de radioactivité rencontrés dans l’environnement reste également l’un des objectifs majeurs de la surveillance radiologique de l’environnement.
Les sources de rayonnement naturelles apportent régulièrement des radionucléides dans l’environnement ; il s’agit par exemple du tritium, du carbone 14, du potassium 40, de l’uranium et de ses descendants radioactifs dont le radon, etc.
Le gaz du radon, du fait de sa dangerosité sur la santé de l’Homme, a tout particulièrement retenu l’attention de la communauté internationale ces derniers temps.
En effet, une réglementation spécifique doit être prévue pour les lieux recevant du public et les lieux de travail où il y a une concentration de gaz nocif.
Les activités industrielles qui contribuent à la concentration de la radioactivité naturelle (communément appelée ‘Naturally Occuring Radioactive Material NORM’) doivent désormais être réglementées. Lorsqu’elles impliquent des quantités de radionucléides naturels plus élevées, elles nécessitent que des actions de radioprotection soient mises en œuvre. L’industrie de fabrication des engrais phosphatés est un exemple de ces activités.
Afin d’assurer la radioprotection du public et des futurs usagers des sites abritant des installations à un impact radiologique sur l’environnement, des actions de réhabilitation de ces sites, notamment leur assainissement de toute contamination résiduelle doivent être entreprises.
L’installation nucléaire ou radiologique ne peut être déclassée que si ces actions de réhabilitation sont conduites par l’exploitant et validées par les prestataires de services agrées, en plus le retour du site d’implantation de l’installation à l’état initial soit assuré. Le déclassement de ces installations fait l’objet de l’autorisation d’AMSSNuR.
Préalablement à l’autorisation de toute activité ou installation impactant l’environnement, une étude de l’impact radiologique doit être réalisée par l’exploitant. Cette étude est évaluée par AMSSNuR qui décide de la pertinence et de l’efficience des actions envisagées par l’exploitant visant la mitigation du risque radiologique présenté par son activité ou son installation.